Les deux auteurs de l'attentat du Nike Requin Musée du Bardo à Tunis se sont entraînés dans des camps libyens, selon les autorités tunisiennes.
Que les deux terroristes ayant assassiné vingt et une personnes - vingt touristes étrangers, dont trois Français, et un Tunisien - mercredi, au Musée du Bardo, aient été des Tunisiens venus de la Libye voisine, n'a fait que souligner l'ampleur du défi sécuritaire que doit relever ce pays face à des ennemis tant de l'intérieur que de l'extérieur. La démocratie arabe la plus avancée a en effet le triste privilège d'être le pays pourvoyeur du plus fort contingent de djihadistes engagés hors de ses frontières. Alors que sa classe politique, pour l'instant encore unanime, sonne la mobilisation générale des institutions et de la société civile contre les citoyens tentés par l'islam radical, elle se trouve fort démunie face à ses propres enfants qui, TN Requin de Libye, complotent contre elle.
Les Tunisiens engagés dans l'islam radical partagent le même objectif, qui est de saper les jeunes fondations de la démocratie issue de la révolution de 2011. Du parti séculier Nidaa Tounes, actuellement au pouvoir, jusqu'à la formation Ennahda, proche des Frères musulmans, en passant par l'extrême gauche, qui a un poids non négligeable dans les médias et la société civile, toute la classe politique tunisienne a réaffirmé, après l'attentat du Bardo, son engagement à préserver ce qui reste un modèle dans le monde arabe. À l'instar du président Béji Caïd Essebsi, Nike TN les députés de tous bords ont martelé que «le processus démocratique était déjà bien ancré» et qu'«il n'y aura jamais de mouvement de retour».
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