Il aura suffi d'un soir au président de l'Assemblée pour imposer sa candidature en Ile-de-France. Il en a fait une marque de fabrique politique : la guerre éclair. En une soirée, Claude Bartolone a bouclé son affaire régionale. Alors qu'on le voyait rester tranquillement sur son perchoir de président de l'Assemblée nationale, faute d'avoir pu accrocher Matignon avant 2017, l'élu de Seine-Saint-Denis, 63 ans, s'est déclaré mercredi ?disponible? pour mener ses camarades aux élections régionales de décembre. Ecarté, le triple sortant, Jean-Paul Huchon. Ralliée, celle qui voulait s'imposer lors d'une primaire, Marie-Pierre de la Gontrie. Empêché, l'ancien ministre Beno?t Hamon… ?Plier? le match ?en quelques Tn Nike heures?, souligne un proche, ?c'est notre manière de faire?. Petit rappel : en juin 2012, la majorité de gauche se cherche un camarade pour la présidence de l'Assemblée nationale après la défaite de Ségolène Royal aux législatives. Bartolone écrase le vote en un tour face aux derniers jospiniens (les ex-ministres Guigou, Vaillant et Glavany). Rebelote mercredi soir dans son fief du Pré-Saint-Gervais : tout le monde attend Martine Aubry venue défendre hors de Lille la motion du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis. Sans prévenir, Bartolone balance face caméra : ?Si je dois être une solution, je ne me déroberai pas. Je suis disponible pour être le candidat du rassemblement de la gauche.? Opération terminée. SMS. Il y a trois semaines, le patron du ?9-3? avait pourtant fait savoir qu'il n'irait pas. Mi-avril, alors Nike Tn Pas Cher que le duel Huchon-De la Gontrie menace de faire exploser le PS francilien, l'ex-président du conseil général de Seine-Saint-Denis d?ne à l'Elysée. Le lendemain, un vice-président de la région re?oit ce SMS d'un proche de Bartolone : ?CB n'ira pas.? Mais ?Barto? avait-il vraiment laissé tomber ? ?Lui et son entourage n'ont jamais dit que le sujet était fermé, fait valoir Christophe Borgel, chargé des élections au PS. Ils ont communiqué pour qu'il n'y ait pas de pression permanente dans une phase de réflexion.? Car au même moment, un sondage confidentiel commandé par Solférino fuite dans Libération. Dans cette étude d'Harris Interactive, son nom est testé : 21% d'intentions de vote face à la candidate de l'UMP Valérie Pécresse. Comme Huchon ou Hamon. Pour éviter que ce sondage ne crame sa candidature, ses proches communiquent sur Chaussures Tn Pas Cher le thème ?il n'ira pas?. Pourtant, dit son entourage, des ?hypothèses de travail? continuaient ?à s'échafauder?. Bartolone étant hors-jeu, le camp Hamon pense alors que la voie est libre. Sauf que l'Elysée et Matignon ne veulent pas de lui à la région. Par téléphone, Manuel Valls lui explique qu'il ne peut diriger cette collectivité parce qu'il est ?trop à gauche?. ?Si tu me dis ?a, alors on va à la scission?, lui répond son ex-ministre de l'Education. Bartolone essaie aussi de l'en dissuader. En vain. Lundi dernier, h?tel de Lassay, le président de l'Assemblée tente une ultime médiation entre Huchon et De la Gontrie. Sans succès non plus. ?Jusqu'au dernier moment, il a essayé de recoller les morceaux?, disent ses proches. Pendant ce temps, les pressions affluent : depuis la maire de Paris, Anne Hidalgo, jusqu'à Fran?ois Nouveau Nike Tn Requin France Hollande, qui craint une défaite de la gauche en Ile-de-France, en passant par la direction du PS où Cambadélis, compère de Bartolone depuis le congrès de Reims en 2008, dessine déjà l'après-2017. En cas de défaite de la gauche dans deux ans, avec lui à la tête du parti, Bartolone tiendrait un autre appareil pour la reconquête. Et en cas de victoire, il aurait un atout supplémentaire pour prétendre à Matignon. ?C'est pour ?a qu'il y va, explique l'entourage de Huchon. Il doit donner des gages à Hollande.? ?Beau fauteuil?. Et Valls dans tout ?a ? Filiation rocardienne oblige, le Premier ministre avait appuyé Huchon. Ce dernier ayant - en plus - prévu de passer la main en cours de mandat au suppléant de Valls à l'Assemblée, Carlos Da Silva. De quoi disposer pour le locataire de Matignon d'un solide appareil politique pour la TN Pas Cher suite. Du coup, certains socialistes voient l'insistance de l'Elysée en faveur de l'hypothèse ?Barto? comme un moyen de ?faire perdre le vallsisme en Ile-de-France?. ?Le camp Barto nous a dit : on ne peut pas laisser la région à Valls?, insiste-t-on chez Hamon. Le député PS Christophe Borgel réfute l'hypothèse : ?Le Premier ministre n'a pas été le dernier à soutenir l'hypothèse Bartolone.? Sa médiation du lundi ayant échoué, le président de l'Assemblée dit s'être décidé mardi soir. Ne laissant rien filtrer jusqu'au lendemain. ?Qu'auraient dit nos camarades s'il avait été sollicité et était resté dans son beau fauteuil du Palais-Bourbon ? interroge un proche. La responsabilité d'un homme politique, c'est d'aller au combat.? Au Parti socialiste, tous vantent sa capacité à ?rassembler?. Certes, le ?9-3? est resté à gauche aux dernières départementales à la faveur d'un accord de 1er tour avec les écologistes et d'une entente avec les communistes. Mais pour les régionales, les Verts ont déjà annoncé qu'ils partiraient sous leurs propres couleurs. Quant aux communistes, ils n'ont pas oublié sa prise de pouvoir à Bobigny en 2008 : ?Son objectif était de nous faire la peau?, rappelle-t-on à la direction PCF. Et les militants communistes, qui choisiront en juin la stratégie d'alliance de leur parti pour les régionales, ont une bonne mémoire.
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