Football (Ligue 2) FC Sochaux - Il faut s’en contenter

Sochaux et Lens 0-0

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Montbéliard. Tn Pas Cher Comment reconna?t-on une équipe inscrite dans le cercle vertueux de la réussite ? Généralement dans une soirée où elle a souffert, elle marque sur sa première ou seule occasion franche. Sochaux a eu cette cartouche de la mise à mort alors que Tn Requin le tableau lumineux égrainait la 92e minute.

Fuchs, malin comme un singe, avait enrhumé son vis-à-vis d'une feinte de vieux briscard. Avant d'adresser un centre parfait par-dessus une défense lensoise infranchissable. ? la retombée, Teikeu, plus défenseur central que technicien dans l'?me, avait réussi l'encha?nement idoine. Contr?le de la poitrine, reprise de volée. C'est alors que Vachoux, le jeune portier lensois, jaillissait à la manière d'un Titi Omeyer dans sa cage de handball. Un arrêt de grande classe. Fin du rêve pour Sochaux. Et pour remettre le curseur au bon endroit, peu de temps auparavant Gibaud avait sauvé la patrie alors que l'hésitation coupable de Werner dans sa sortie aurait pu renvoyer son équipe en fond de cale. Vu sous cet angle…

Les adeptes de la vieille école ont enfanté cet adage Nike Air Max du footballeur. Un match qu'on ne peut gagner, il ne faut pas le perdre. Albert Cartier sera s?rement d'accord là-dessus. ? On a pris un point face à une bonne équipe de Lens. ? Et franchement, on ne voit pas trop commet Sochaux aurait pu l'emporter hier soir. ? On a perdu deux points ce soir vu l'emprise qu'on a souvent eu ?, confia, à chaud, Antoine Kombouaré. Sochaux n'a pas cédé défensivement à la pression mais n'a toujours pas séduit les divinités du football au point de remporter un match de championnat en 2016. Mais ce point comptera s?rement, la concurrence a souffert (défaites de Valenciennes et Niort).

L'impact physique des Lensois

Sochaux a souffert face à des Lensois morts de faim sur chaque ballon. ? la limite, l'extrême limite de l'agressivité et du vice parfois. Pour illustrer ce constat, Abdoul Ba se pose-là. Le natif de Sarcelles, du haut de ses deux mètres, faisait bonne garde au péage menant au but de Vachoux. Mbombo, Cissé, Toko Ekambi. Tous se sont frottés au roc lensois. Aucun n'est ressorti vainqueur de son duel. Loin de là. L'impression visuelle traduisant le décalage, énorme, en termes de poids et de centimètres. Cet impact, la pression incessante sur le porteur du ballon, est une des raisons principales de l'incapacité des hommes d'Albert Cartier à trouver un réel espace de plaisir en attaque.

Avant la pause ? Juste quelques frappes d'intimidation. Une magnifique reprise de volée de Martin sur une transversale de 30 m de Mbombo (11e ). Un coup franc d'Ilaimaharitra relativement proche de la lucarne (16e ), une frappe lourde mais contrée et ralentie de Martin (39e ). Et en seconde période, un centre de Martin sur lequel Mbombo était trop court (53e ). Et une tentative de pichenette trop enlevée de Toko Ekambi face à Vachoux (85e ). Point barre.

Voilà pour le rapport, exhaustif, des situations du FCSM. Et à chaque perte de ballon, les Nordistes s'engouffraient dans les situations de contres avec une réelle verticalité. ? l'image d'une tête de Nomenjanahary (21e ), une tentative d'Autret repoussée par Werner (24e ), une tête à bout portant de Cvetinovic (26e ). Forcément, quelques spectateurs en ont appelé au fant?me d'un certain Hadi Sacko. Le détonateur offensif des derniers matchs sochaliens, suspendu encore à Valenciennes. Même si Albert Cartier avait raison de rappeler que le collectif prime sur tout. ? Sportivement cela nous fait perdre un élément de qualité mais on doit passer outre. Cela ne doit pas nous perturber. ? Soit. C'est souvent quand les gens sont absents qu'on se rend compte de leur réelle valeur…